Actualités & Conseils : Toyota, IA et choisir sa choisir digitale – Plus à l'intérieur !
#3 : Le défis des semi-conducteurs & comprendre la chaine numérique de son usine.
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Nous espérons que le début de semaine se passe à merveille ! La semaine dernière n’a pas été de tout repos pour nous. Nous sommes en train de vous préparer une grosse surprise qui va, nous le pensons, beaucoup vous aider ! Nous échangeons pas mal avec certains d’entre vous et nous faisons le même constat : il n'y a pas assez de contenu sur l’industrie.
Nous voulons changer ça.
Sans plus tarder,
Ce que vous allez apprendre aujourd’hui :
Les actualités sur l’industrie de la semaine passée.
Comment concrètement Toyota utilise l’IA (adapté aux plus novices).
Comment résoudre le dilemme de choix d’une solution digitale (tout comprendre des solutions digitales).
Sentez vous libre de lire les parties que vous voulez. Cette newsletter est là pour vous aider, donc piochez ce qui vous intéresse !
⏱️ Temps de lecture total : 15 minutes.
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Cette semaine a été riche pour beaucoup de secteurs : semi-conducteurs, batteries et équipements militaires sont au rendez-vous !
🌱 Safran investit dans Avnos, une start-up californienne pionnière dans la capture de CO2. Ce procédé novateur, essentiel pour la production de carburants de synthèse, marque une avancée significative vers la décarbonation de l'aviation.
🚗 Toyota surfe sur le succès des hybrides, atteignant un record en Bourse après un trimestre au-delà des attentes. Le pari sur l'hybride, face à la ruée vers l'électrique, démontre la stratégie gagnante du constructeur japonais dans un marché en pleine évolution.
💊 Orano Med, filiale du leader nucléaire Orano, démarre la construction d'un laboratoire pharmaceutique à Valenciennes pour 29 millions d'euros, visant à produire des traitements anticancer innovants. Une initiative prometteuse pour la médecine nucléaire.
🌟 Lacroix Group ouvre une nouvelle ère de production électronique avec l'inauguration de la ligne Symbiose, capable de produire 65 000 Mobilize Powerbox par an pour Renault, illustrant une avancée significative dans la mobilité électrique.
🚗 Michelin annonce un bénéfice opérationnel record de 3,6 milliards d'euros en 2023, malgré une baisse des ventes. Cette performance est portée par une stratégie "Michelin in Motion 2030". Une initiative qui vise une transformation durable et inclusive, avec des objectifs ambitieux de réduction d'eau et de CO2.
💧 Le Mans Ville et Métropole modernise son usine d'eau via le jumeau numérique, améliorant la gestion et la distribution de l'eau. Une rénovation qui représente un modèle de gestion durable des ressources en eau.
🏭 Le ministère des Armées injecte plus d'1 milliard d'euros dans l'équipement, stimulant l'industrie de défense française. Nexter, Texelis, Arquus, MBDA, et Safran en bénéficieront directement.
🛠️ Thales décroche un contrat majeur pour maintenir les sonars et capteurs de la marine britannique, renforçant sa position dans la défense maritime avec un engagement de 1,85 milliard de livres.
💡 Genvia lance une giga-factory à Béziers, avec le soutien de 200 millions d'euros de l'État, pour produire des électrolyseurs à haute température visant à décarboner l'industrie.
🍕 Italpizza reprend l'usine Buitoni de Caudry, s'engageant dans une modernisation de 12 millions d'euros après le scandale sanitaire. Ce projet vise à relancer la production et à créer jusqu'à 140 emplois d'ici 2028.
🌾 Danone révolutionne son usine de Villecomtal-sur-Arros avec un investissement de 43 millions d'euros pour se consacrer à la production de protéines végétales, marquant un tournant stratégique majeur pour le géant de l'agroalimentaire.
📱 Sam Altman d'OpenAI planifie de lever entre 5000 et 7000 milliards de dollars pour transformer l'industrie des semi-conducteurs. Cette initiative ambitieuse prend une importance accrue face à une prévision de croissance de 13% dans les ventes de puces en 2024.
Toyota et IA, comment fonctionnent ils ? (compréhensible pour tous) 🚗
⏱️Temps de lecture : 11 minutes.
Vous avez sûrement vu la vidéo de Toyota passer (et si vous ne l’avez pas vu alors c’est que vous n’êtes pas abonnés à nos comptes Linkedin 😉).
Toyota s’impose encore une fois comme Leader n°1 de l’innovation et ne cesse de se moderniser.
Cette fois-ci ils dévoilent une nouvelle approche qui permet à un robot d'acquérir de nouveaux comportements habiles par démonstration.
Nous allons expliquer pourquoi il s'agit d'une innovation qui peut changer l’industrie, quels progrès ont rendu cela possible, et où nous allons ensuite.
Derrière tout ça, le Toyota Research Institute en action.
Cette mission a été menée par la division de recherche en robotique de Toyota : le Toyota Research Insititute. En 3 points, le TRI c’est :
Fondé en 2015, le TRI a été créé pour intégrer les avancées en intelligence artificielle, en robotique et en sciences des matériaux.
Leur mission est d’améliorer la sécurité des véhicules, augmenter l'accès à la mobilité et accélérer la découverte dans des domaines allant de la médecine à la maison.
Le TRI se concentre sur le développement de technologies avancées dans les domaines de la conduite autonome, de l'assistance robotique et de la mobilité.
Actuellement, les robots sont méticuleusement programmés pour accomplir des tâches, les humains anticipant explicitement les cas limites et enseignant au robot comment récupérer des erreurs.
Cette approche a connu un énorme succès dans des environnements contrôlés; elle sous-tend l'automatisation moderne des usines et des entrepôts.
Cependant, créer des robots de cette manière nécessite une modélisation minutieuse de l'environnement du robot, un cadrage précis du comportement du robot et une anticipation minutieuse des situations auxquelles il devra répondre, tout cela à l'avance.
Cela ne peut pas être adapté à la complexité requise pour les robots futurs, plus capables, opérant dans la nature.
La conséquence ?
En conséquence, la robotique a vu une explosion d'intérêt pour les robots utilisant l'IA et l'apprentissage automatique.
Pour remédier à cela, TRI a développé une capacité, alimentée par les récents progrès en IA générative, qui permet d'enseigner à des robots de nouvelles capacités de manipulation en une seule après-midi.
En utilisant le même robot, le même code et le même équipement, ils ont enseigné plus de 60 comportements habiles différents, comme éplucher des légumes, utiliser des batteurs à main, préparer des collations et retourner des crêpes.
Comment fonctionne l'apprentissage ?
Une fois qu'un ensemble de démonstrations a été collecté, le robot apprend à exécuter ce comportement de manière autonome. Le cœur de ce processus est une technique d'IA générative appelée Diffusion qui a récemment fait sensation dans le domaine de la création d'images avec ChatGPT 4 ou Midjourney par exemple.
L'utilisation de la diffusion pour générer le comportement du robot présente trois avantages clés par rapport aux approches précédentes :
Applicabilité aux démonstrations multimodales. Cela signifie que les démonstrateurs humains peuvent enseigner des comportements naturellement et ne pas se soucier de confondre le robot.
Adaptabilité aux espaces d'action de haute dimension. Cela signifie qu'il est possible pour le robot de planifier à l'avance dans le temps, ce qui aide à éviter un comportement myope, incohérent ou erratique.
Formation stable et fiable. Cela signifie qu'il est possible de former des robots à grande échelle et d'avoir confiance qu'ils fonctionneront, sans ajustements laborieux ou recherche de points de contrôle optimaux.
Une manière simple de comprendre comment ça marche :
Pour enseigner à des robots via des démonstrations humaines, il vous faut une bonne interface de téléopération.
Définition de téléopération : Opération pratiquée à l'aide d'une télécommande.
Quant au choix du dispositif de téléopération, et Toyota utilise diverses interfaces peu coûteuses telles que des joysticks. Pour des mouvements plus complexes, des dispositifs haptiques sont utilisés (l’Oculus est parfait un exemple de système Haptique !).
🤖 Petit point technique : Pourquoi ne pas utiliser uniquement des joysticks ?
Imaginez que vous teniez un objet avec vos deux mains. Il est important de sentir la pression que vous exercez sur cet objet pour ne pas le faire glisser ou le casser. De la même manière, lorsque notre robot utilise ses deux bras pour manipuler un objet, il est essentiel qu'il puisse sentir et ajuster la force qu'il applique. Sans cette capacité à sentir, il serait difficile pour les enseignants humains de guider le robot de manière efficace dans ces situations délicates. On appelle ça : la rétroaction Haptique.
En résumé, la rétroaction haptique, c'est-à-dire la capacité à sentir la force, est très importante pour enseigner au robot comment manipuler les objets avec précision, surtout lorsqu'il utilise ses deux bras. C’est pourquoi des dispositifs haptiques sont utilisés.
Fin du point technique.
Passons à un autre point important : la façon dont les robots ressentent leur environnement, un peu comme nous le faisons avec notre sens du toucher.
On appelle ça la perception tactile.
Les robots sont équipés de capteurs spéciaux appelés capteurs TRI Soft-Bubble, qui sont essentiellement comme leurs "doigts". Ces capteurs sont conçus pour sentir ce qui se passe autour d'eux. Par exemple, ils peuvent dire si quelque chose est doux ou dur, s'il y a une pression ou un glissement, et même quelle forme a un objet.
Cependant, utiliser toutes ces informations n'est pas si simple. C'est là que la "diffusion" entre en jeu. C'est une méthode qui permet aux robots d'apprendre à utiliser ces données pour faire des choses plus complexes, comme attraper des objets ou les déplacer d'une manière délicate.
Les premiers tests avec ces capteurs sont vraiment prometteurs. Nous avons découvert que lorsque les robots peuvent sentir ce qui se passe autour d'eux, ils deviennent beaucoup plus habiles à accomplir des tâches compliquées, surtout celles qui impliquent beaucoup de contacts avec leur environnement.
Terminons en abordant un dernier point crucial pour le bon fonctionnement du robot : le contrôle sûr et performant.
Une partie super importante, mais souvent oubliée, que l’on appelle le "contrôle intermédiaire". C'est un peu comme le cerveau du robot qui se situe entre les instructions qu'il reçoit et les mouvements qu'il effectue. En gros, il traduit ces ordres en mouvements que le robot peut comprendre. Et ce processus se déroule super rapidement, environ 10 fois par seconde !
Dans notre cas, ces ordres peuvent venir de deux sources différentes :
soit le robot a déjà appris comment effectuer certaines tâches
soit quelqu'un lui dit directement quoi faire.
C’est comme si le robot recevait des instructions en continu, presque instantanément !
Le truc, c'est que ce contrôleur intermédiaire fait plus que traduire ces instructions en mouvements. Il a aussi des systèmes de sécurité intégrés. Par exemple, si quelqu'un demande au robot de faire quelque chose qui pourrait le blesser ou casser quelque chose, le contrôleur intermédiaire l'empêchera de le faire.
C’est le logiciel appelé "Drake Systems" qui nous permet d'être certains que le robot agit toujours de manière sécurisée et conforme.
Ce contrôleur intermédiaire est véritablement la clé pour que notre robot puisse apprendre efficacement et exécuter des tâches complexes sans risque de blessure ou de dommage. Un must pour évoluer dans une usine !
Quelle est la suite de ce projet ?
À ce jour, plus de 60 compétences ont été enseignées à la flotte de robots de manipulation complexes, avec pour objectif d'atteindre 200 compétences enseignées d'ici la fin de l'année.
Ce qui auparavant prenait des semaines de développement pour des experts en robotique peut désormais être enseigné en une après-midi avec l'attente de succès à la fin de la journée. Il devient enfin possible d'enseigner des comportements complexe à des robots de manière simple et sans code.
Comprendre la chaine numérique d’une usine 🏭
⏱️Temps de lecture : 5 minutes.
On s'est tous déjà posé la question au moins une fois : quel outil digital choisir pour mon entreprise ? Lequel est le meilleur ? Mais avant de plonger dans cet océan de choix, faisons un pas en arrière pour comprendre le rôle de chacun de ces logiciels et comment ils cohabitent pour former l'écosystème digital d'une entreprise.
Imaginez un monde où chaque phase de la production est optimisée à la perfection : de la vente à la planification, de l'exécution à la livraison, chaque étape fonctionne avec une précision horlogère. Ce n'est pas un rêve lointain, mais la réalité tangible offerte par l'industrie 4.0.
Tout commence par une compréhension simple mais fondamentale : chaque fabricant, grand ou petit, suit un processus universel.
Le processus : vendre, planifier, produire, stocker, expédier, facturer, et enfin, recueillir les retours.
C’est si simple que ça ? A vrai dire non. Au fur et à mesure que l'entreprise se développe, ces étapes deviennent de plus en plus complexes. C'est là qu'interviennent l'ERP, le PLM, le MES, et d'autres acronymes intimidants, promettant d'apporter ordre et efficacité.
Ce que nous voulons comprendre c’est…🥁… qui fais quoi ?
Un schéma vaut mieux qu’un long discours :
A présent, reprenons étape par étape :
Etape 1 : Concevoir (en haut à gauche du schéma 😉)
PLM (Product Life Management) : Ce logiciel gère l'ensemble des informations et des processus à chaque étape du cycle de vie d'un produit, facilitant la collaboration et améliorant la gestion des données produits.
Etape 2 : Vendre
CRM (Customer Relationship Management) : Essentiel pour gérer efficacement les interactions avec les clients et suivre l'historique des ventes. Le CRM aide à analyser les tendances des clients, à gérer les campagnes de marketing et à prévoir les besoins des clients, contribuant à augmenter la fidélisation et la satisfaction.
OMS (Order Management System) : Facilite la gestion des commandes en centralisant les informations, en automatisant les processus de vente, et en garantissant que les commandes sont exécutées efficacement. Cela réduit les erreurs et améliore la satisfaction client en garantissant des délais de livraison précis.
Etape 3 : Planifier et Suivre
ERP (Enterprise Resource Planning) : Intégral à la gestion quotidienne, l'ERP synchronise tous les processus opérationnels, de la gestion de la chaîne d'approvisionnement à la finance, en optimisant les flux de travail et en fournissant des données en temps réel pour une prise de décision éclairée.
APS (Advanced Planning System) : Complémentaire à l'ERP, l'APS aide à la planification fine de la production et à la gestion des ressources. Il permet une planification stratégique et opérationnelle, optimisant l'utilisation des ressources et minimisant les coûts.
Etape 4 : Produire
MES (Manufacturing Execution System) : Vital pour la surveillance et le contrôle des processus de fabrication. Le MES fournit des données en temps réel sur la production, aidant à identifier les goulots d'étranglement, à réduire les déchets et à augmenter l'efficacité globale de la production.
GMAO (Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur) : Outil indispensable pour la maintenance préventive et corrective, la GMAO aide à planifier les interventions de maintenance, à gérer les pièces de rechange et à assurer un fonctionnement optimal des équipements.
Etape 5 : Stocker
WMS (Warehouse Management System) : Optimise les opérations d'entrepôt, en améliorant l'efficacité du stockage, de la préparation de commandes et de l'expédition. Le WMS réduit les erreurs de stockage et améliore la précision des inventaires.
Etape 6 : Envoyer
TMS (Transportation Management System) : Permet de gérer efficacement le transport des marchandises. Il optimise les itinéraires, réduit les coûts de transport et améliore la visibilité sur les expéditions, assurant une livraison fiable et ponctuelle.
Etape 7 : Facturer, Gérer la Trésorerie et Recueillir la Satisfaction Client
Retour à l'ERP, qui joue un rôle crucial dans la gestion financière, la facturation, et le suivi de la satisfaction client. Il ferme le cycle en intégrant les retours clients pour améliorer les produits et services.
Alors avant de vous lancer dans la sélection de l'outil "parfait", prenez le temps de considérer l'ensemble de votre chaine numérique.
Quelles sont les priorités de votre entreprise ?
Comment ces outils peuvent ils s'harmoniser pour soutenir et vous emmener vers votre vision ?
Si vous voulez un tuto simple et applicable pour choisir votre solution digitale 👇
Parlez de nous à vos collègues 🤌
Parce que le savoir doit se partager, envoie cette newsletter à tes collègues. Ici, pas de théorie… que de la pratique.
A la semaine prochaine 🚀
Quoi qu’il en soit, on n’a qu’une hâte, c’est de vous faire découvrir toutes les pépites que l’on vous prépare :)
Bonne semaine à toutes et à tous.
L’équipe Pulsa.